L’importance des observations réalisées par Galilée à l’aide
de la lunette conduit Kepler à rédiger, en 1610, le premier traité moderne
d’optique, le Dioptricae.
Le point central du Dioptricae est l’étude des phénomènes
liés aux lentilles. À l’aide de l’optique géométrique, Kepler explique comment
on agrandit ou réduit une image grâce à un choix judicieux de lentilles. Il
décrit la lunette galiléenne mais propose un nouveau montage utilisant deux
lentilles convergentes.Une lunette de
Kepler, appelée aussi lunette astronomique est constituée de deux lentilles
minces convergentes, d’axe optique commun (D). Une modélisation de cette lunette est
constituée de la manière suivante :
·
l’oculaire (L2)
est une lentille de distance focale f2' = 50 mm, de centre optique O2.
1. Schéma de la lunette
Compléter le schéma n°1 reproduit à
l’échelle sur l’axe horizontal,
de L’ANNEXE
À RENDRE AVEC LA COPIE en
plaçant la lentille (L2) de telle façon que le foyer objet F2
de l’oculaire coïncide avec le
foyer image F’1 de l’objectif.
2. Images
et grossissement
L’astre observé est à l’infini, son diamètre AB est perpendiculaire à
l’axe optique en A. Tous les rayons issus de B sont parallèles entre eux et
font avec l’axe optique un angle q qui
est le diamètre apparent de l’astre. Un des rayons issu de B est représenté sur
les schémas de L’ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE.
2.1. L’objectif (L1) donne, de l’astre
observé, une image A1B1.
Sur le schéma n°1 de L’ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE, construire l’image A1B1
en justifiant la méthode choisie.
2.2. Où se forme l’image définitive A2B2
donnée par l’oculaire (L2) ? Justifier la réponse.
2.3. Compléter la figure en traçant le rayon
émergeant de la lunette correspondant au rayon incident tracé issu de B. Justifier les tracés nécessaires à cette
construction.
2.4. On appelle grossissement G d’un instrument
d’optique le rapport .
q’ est l’angle sous lequel on voit l’image
donnée par l’instrument.
q est l’angle sous lequel on voit l’objet à
l’œil nu.
Pour les angles petits et exprimés en
radians, tanq q
Après avoir indiqué q’ sur le schéma n°1 de L’ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE, montrer
que, pour la lunette de Kepler modélisée à la question 1, le grossissement a
pour expression .
En déduire la valeur du grossissement de
cette lunette.
2.5. L’expérience montre que les plus belles
images du ciel s’obtiennent avec des grossissements dont la valeur est inférieure à un nombre N.
Ce nombre est identique à la valeur du diamètre D de l’objectif, exprimé en millimètre, soit ici 25. L’idéal pour
l’instrument étudié ici est de disposer d’une
gamme d’oculaires permettant des grossissements de à N. À partir d’un
grossissement égal à N les
images paraissent floues à l’œil humain.
Déterminer pour
l’instrument étudié, les deux valeurs extrêmes de f2' correspondant
à ces grossissements.
3.
Cercle oculaire
3.1. Définir le cercle oculaire
3.2. Sur le schéma n°2 de L’ANNEXE À RENDRE AVEC LA COPIE, construire le cercle oculaire. Quel est son intérêt pratique ?
4.
Nouvelle image et grandissement
On approche l’oculaire de 5 mm vers l’objectif.
4.1.
Déterminer, par le calcul, la position de l’image définitive A3B3.
4.2. Calculer le grandissement g de l’oculaire dans ce cas.
En 1611, Kepler
propose le principe de la lunette astronomique, avec des lentilles convergentes pour l'oculaire et l'objectif.
Il améliore la lunette de Galilée, mais l'image est renversée. Kepler ne mettra
cependant pas son idée en pratique, et il faudra attendre1617 pour voir
apparaître les premières lunettes astronomiques.On se propose de
modéliser une lunette astronomique à l'aide de deux lentilles convergentes :
-
une lentille L1 de distance focale
f ’1 = 60 cm
-
une lentille L2 de distance focale
f ’2 = 10 cm
1.
Calculer la vergence de la lentille L2.
2.
Compléter les figures 1.a, 1.b et 1.c (annexe à rendre avec la
copie) en indiquant
dans chaque cas les foyers de la lentille L2 et la construction de
l'image A2B2 de l'objet A1B1.
Les échelles
indiquées sur l'annexe correspondent à :
horizontalement : 1/5
verticalement : 1/1
3.
Dans le cas de la figure 1.a. retrouver par
le calcul la position de l'image.
On reprend la lentille L2 à
laquelle on associe la lentille L1, placée devant L2 ,
pour simuler
sur le banc d'optique une lunette astronomique utilisée pour observer un objet
AB. On se
place dans le cas où l'image intermédiaire A1B1 est
située dans le plan focal objet de la
lentille L2. La distance entre les centres optiques des deux
lentilles est fixée à 70 cm.
1.
Quel rôle joue A1B1
pour la lentille L2 ?
2.
Comment, dans ce système optique, nomme-t-on
les lentilles L1 et L2 ?
3.
Compléter la figure 2 (annexe à rendre avec la copie) en traçant :
-
la lentille L1 et son centre
optique O1.
-
les foyers des deux lentilles L1
et L2.
-
l'image intermédiaire A1B1
de hauteur 1cm.
-
le tracé de deux rayons lumineux traversant
les deux lentilles du système optique
en passant par B1.
Les échelles indiquées sur l'annexe
correspondent à :
horizontalement : 1 /10
verticalement : 1 /1
4. D'après la construction précédente, où se trouve l'objet AB ? Où se
trouve l'image
définitive A2B2 ?
5.
Une des caractéristiques de ce système
optique est son grossissement défini par le rapport du diamètre apparent de
l'image à celui de l'objet: G =
a)
Définir le diamètre apparent a de l'objet et le diamètre apparent a’ de l'image.
b)
Indiquer ces deux diamètres apparents sur la figure 2.
c)
Exprimer G en fonction des distances focales
des deux lentilles puis le calculer.
d)
En déduire un moyen d'augmenter le
grossissement d'une lunette astronomique.
FIGURE 2