Rappel
d’électricité pour les Terminale S
I.
La tension électrique
1) Tension
électrique : une différence de potentiel électrique
La tension électrique noté UAB entre 2 points
A et B est égale à la différence de potentiel électrique entre ces 2
points : elle s’exprime en volt (V).
UAB = VA - VB avec VA :
potentiel électrique du point A en volts (V) ; VB : potentiel électrique du
point B en volts (V) ; UAB :
tension électrique entre les points A et B en volts (V)
Remarque :
*La
tension électrique est une grandeur algébrique UAB = VA
- VB = -( VB - VA) = - UBA
*Le
potentiel électrique d’un point relié à la masse est par convention nulle :
VM
= 0 V ; symbole :
* la tension électrique aux bornes d’un
fil traversé par un courant d’intensité i est nulle.
2) Représentation de la tension électrique :
Une tension se représente par une flèche
3) Mesure de la tension électrique :
La tension se mesure
avec un voltmètre
exercice 1 :la
tension électrique
II) Le courant
électrique
1)
nature du courant électrique
Le
courant électrique est un déplacement d’électrons dans le métaux et un
déplacement d’ions dans les solutions. Le courant ne peut pas se déplacer dans
les isolants électriques. Par convention le courant électrique se déplace dans
le sens des potentiels électriques décroissants. Le sens des électrons est dans
le sens inverse de celui du courant électrique.
2)
intensité du courant électrique
L’intensité du courant électrique, notée i, est
égale à la quantité de charge électrique traversant une section de fil pendant une durée
déterminée :
dq : variation
infinitésimale de charge électrique en coulomb (C)
dt : variation
infinitésimale de temps en seconde (s)
i : intensité du courant en ampère (A)
exercice
2 : calculer l’intensité du courant correspondant au
passage de 1016 électrons en
10 ms à travers une section de fil. La charge élémentaire de l’électron est e =
1,6x10-19 C.
3) mesure de l’intensité du courant électrique
L’intensité du courant électrique se mesure avec
un ampèremètre branché en série avec les autres conducteurs du circuit.
exercice 3 : le
courant électrique
III) énergie et puissance electrique
recue par un recepteur :
1)
définition d’un récepteur électrique:
Un récepteur
est un appareil qui convertit l’énergie électrique qu’il reçoit en une autre forme
d’énergie. Un récepteur est dit passif si toute l’énergie qu’il reçoit est
convertie en énergie thermique. (conducteur ohmique) ;Un récepteur est dit
actif s’il convertit une partie de l’énergie électrique qu’il reçoit en une
autre forme d’énergie que l’énergie thermique (électrolyseur et moteur)
2) Energie électrique reçue :
W : énergie reçue par le récepteur (J)
UAB
: tension entre A et B (V)
We = UAB.I. Dt avec I :
intensité du courant traversant le récepteur (A)
Dt : durée d’utilisation du récepteur (s)
Remarque : En convention
récepteur le courant « descend » les potentiels. Si I entre par le
point A alors VA › VB
donc UAB › 0
3)
Puissance électrique reçue :
La puissance électrique d’un appareil permet d’évaluer la rapidité avec laquelle s’effectue le transfert d’énergie électrique.
Pe :
puissance reçue par le récepteur (Watt)
Pe
= We/Dt = UAB.I avec We :
énergie reçue par le récepteur (J)
Dt : durée d’utilisation du récepteur (s)
exercice 4
IV) étude de quelques récepteurs actifs ou passifs
1) Les
conducteurs ohmiques :
R :
résistance du conducteur ohmique en ohms (W)
UAB = R.I avec I : intensité du courant qui le traverse (A)
UAB :
tension électrique à ses bornes (V)
L’effet
joule est l’effet thermique associé au passage du courant dans un conducteur.
Il se manifeste sous deux formes : transfert sous forme thermique et par
rayonnement.
Un conducteur ohmique est un récepteur passif, toute
l’énergie électrique qu’il reçoit est transformée en énergie thermique par
effet Joule, noté QJ.
Utilisation
de l’effet Joule :
L’effet Joule peut-être utile (chauffage
électrique, fer à repasser, fours, filament d’une lampe, fusibles…) ou peut
nuire au fonctionnement des circuits (pertes en lignes, détérioration de
certaines composants électroniques sous l’effet d’une augmentation de
température…)
2)
Electrolyseurs et moteurs :
Loi de fonctionnement :
On
modélise la caractéristique d’un électrolyseur par une droite linéaire ne
passant pas par l’origine
d’équation UAB = a.I
+ b.
UAB
= E’ + r’.I avec
r’ : résistance interne du récepteur en ohms (W)
I : intensité du courant qui le traverse (A)
UAB : tension électrique à ses bornes (V)
E’ : force contre électromotrice
(V)
Bilan énergétique et bilan de
puissance :
Pe
= UAB.I = r’I² + E’I : puissance électrique reçue ;
PJ = r’I² : puissance dissipée par
effet joule
Pu = E’I : puissance utile ;
Rendement : h
= Wu/We = E’I/UABI =
E’/UAB
V) CAS D’UN
GENERATEUR :
1)
Définition :
Un générateur
est un dispositif transformant de l’énergie mécanique(génératrice), chimique
(pile) ou autre (rayonnement : photopile) en énergie électrique fournie à
un circuit électrique. Une partie de cette énergie électrique est dissipée par
effet joule.
2) Générateurs
électrochimiques : Loi de fonctionnement :
On
modélise la caractéristique d’un générateur par une droite linéaire ne passant
pas par l’origine d’équation .
UPN
= E - r.I
avec
r :
résistance interne du générateur en ohms (W)
I : intensité du courant qui le traverse (A)
UAB : tension électrique à ses bornes (V)
E : force électromotrice du
générateur (V)
3) Bilan de
puissance et bilan énergétique :
Pt = Pe +
PJ
Pt : puissance électrique
totale fournie par le générateur
Pe :
puissance électrique disponible aux bornes du générateur
Pj : puissance dissipée par effet joule dans le générateur
Remarque : si la
résistance interne du générateur est négligeable alors UPN = E. Le
générateur est alors appelé « générateur idéal de tension », car il
n’y a pas d’énergie dissipée par effet joule
VI) Loi d’additivité des tensions, loi
des noeuds
Le
principe de conservation de l’énergie appliqué à un circuit pendant une durée Dt s’énonce ainsi : We(générateur) = SWe(récepteur)
Soit le circuit ci-contre :
·
Soit We
l’énergie électrique fournie au
circuit par le générateur.
·
Soit Wm
l’énergie électrique consommée
par le moteur.
·
Soit WR l’énergie électrique consommée
par le conducteur ohmique.
Pendant une durée Dt, d’après le principe de conservation de l’énergie, on
peut écrire :
We = WR + Wm Þ UAC.I.Dt = UAB.I.Dt + UBC.I.Dt
Þ UAC = UAB + UBC (loi d’additivité des tensions)
Remarque : on peut ainsi prévoir l’intensité
du courant circulant dans un circuit série
UAC = UAB + UBC Þ E – rI = RI + E’ + r’I
Þ E – E’ = r.I + R.I + r’.I
Þ E – E’ = (r + R +
r’).I
I = (E -
E’) / (R + r + r’)
2) Circuit
comportant des dérivations : loi des noeuds
Soit le circuit ci-contre :
·
Soit We
l’énergie électrique fournie au
circuit par le générateur.
·
Soit WR1 l’énergie électrique consommée
par le conducteur ohmique
R1.
·
Soit WR2 l’énergie électrique consommée
par le conducteur ohmique
R2.
Pendant une durée Dt, d’après le principe de conservation de l’énergie, on
peut écrire :
We = WR1
+ WR2 Þ UAB.I.Dt = UAB.I1.Dt + UAB.I2.Dt
Þ I = I1
+ I2 (loi de
nœuds)
VII) association
de résistors
1) Association de conducteur ohmique en série :
Problème : Quelle est la résistance
équivalente à n conducteurs ohmiques branchés en série ?
On applique la loi d’additivité des
tensions :
U = U1
+ U2 + … + Un Þ R.I = R1.I
+ R2.I +… + Rn.I
Þ R = R1 + R2
+…+ Rn
Remarque : Dans un montage
en série, Req est plus grande que la plus
grande des résistances placées en série.
2) Association de conducteur ohmique en dérivation :
Problème : Quelle est la résistance
équivalente à n conducteurs ohmiques branchés en dérivation ?
On applique la loi des nœuds au circuit :
I = I1 + I2 + … + In Þ U /R = U/R1
+ U/R2 + … + U/Rn
Þ
1/R = 1/R1 + 1/R2 +…+ 1/Rn